Le canal de Panama a établi un nouveau record mensuel de transits et de tonnage de navires de gaz naturel liquéfié (GNL) en janvier, en partie en raison de la récente poussée du marché de l'énergie. La forte demande d'expéditions de GNL en provenance d'Asie a entraîné les expéditions record et a également contribué aux retards prolongés des transporteurs de gaz pour transiter par le canal.

Selon les données publiées par l'Autorité du canal de Panama, un total de 58 navires de GNL ont transité par les écluses de Neopanamax, totalisant 6,74 millions de tonnes du canal de Panama en janvier. Les précédents records mensuels avaient été établis en janvier 2020 avec 54 transits et en novembre 2020 avec 6,23 millions de PC/UMS.

« Ces réalisations réaffirment la capacité du canal à s'adapter et à garantir notre compétitivité et notre fiabilité pour saisir les opportunités présentées par les changements du marché, y compris le segment du gaz naturel liquéfié », a déclaré Ricaurte Vásquez Morales, administrateur du canal de Panama.

Fin 2020, les retards du canal de Panama contribuaient aux contraintes d'approvisionnement en GNL alors que la demande en provenance d'Asie augmentait. Les analystes ont cité les retards sur le canal comme l'un des facteurs clés contribuant aux prix record du gaz.

Le canal de Panama a répondu aux informations faisant état d'attentes pouvant aller jusqu'à deux semaines pour les transits en mettant en œuvre des ajustements dans ses processus d'obtention de créneaux de transit. L'objectif était de fournir des opportunités supplémentaires aux méthaniers pour réduire les temps d'attente prolongés. En janvier, ils ont ajouté un deuxième créneau au système de réservation à l'avance et ont également modifié le système de réservation de réservation de transit, permettant à tout créneau qui devient disponible pour les navires Neopanamax dans les 96 heures suivant un transit d'être proposé via un processus d'enchères.

Depuis les modifications, le canal déclare avoir mené 25 enchères, dont neuf ont été attribuées à des méthaniers. Le canal a pu faire transiter trois navires de GNL en direction nord en une journée, le 25 janvier, et quatre navires de GNL, deux en direction du nord et deux en direction du sud, en une journée le 31 janvier.

Les actions ont permis de réduire le temps d'attente en le réduisant de moitié pour certains navires à une semaine. Cependant, la société de recherche Energy Aspects a déclaré à Reuters qu'environ un tiers des navires de GNL chargés des États-Unis en décembre avaient choisi de parcourir une longue route autour de l'Afrique et à travers l'océan Indien. Certains analystes suggéraient que les navires pourraient opter pour le canal de Suez comme route alternative, mais ils ne s'attendaient pas à ce que le carnet de commandes se résorbe avant le printemps, lorsque la demande d'expéditions de GNL devrait revenir à des niveaux historiques.